Sculpteur grec, Panagiottis Vassilakis Takis est né en 1925 à Athènes. Il apprend auprès des artisans grecs le travail de la pierre. Dès 1946, il commence ses recherches sculpturales, avec des œuvres qui rappellent l’art antique et les personnages filiformes de Giacometti, puis évolue vers des formes toujours plus épurées. En 1954, il s’installe définitivement à Paris où il intègre l’atelier de Brancusi pour quelques mois. Dès lors il crée « les signaux », longues tiges métalliques surmontées d’ampoules, et il commence à exposer à Paris. Ses sculptures sont alors constituées d’objets trouvés et manufacturés, toute en leurs donnant un grand sens esthétique.
Passionné par le mouvement, il cherche à l’intégrer dans son travail. Il crée des compositions qu`il nomme «Tableau vibratif», «Télésculpture», «Télélumière», insérant ainsi la lumière, le mouvement et le son au sein même de ses compositions.
Dès le début des années 60, Takis est fasciné par les forces invisibles des champs magnétiques, qu’il assimile à la quatrième dimension. « Tout le monde la cherchait à l’époque », raconte-t-il. L’artiste grec conçoit alors les murs magnétiques : des éléments métalliques – cônes, plaques découpées – flottent à quelques centimètres d’aimants installés derrière la toile. Une œuvre plus récente permet d’expérimenter très concrètement l’énergie magnétique: invité à longer un mur en tenant une boussole, le visiteur voit l’aiguille s’affoler. Quant à la 4e dimension, Takis en donne aujourd’hui une autre définition: « S’il y a une éclipse de soleil, la 4e dimension, c’est le sentiment qu’on a devant soi un événement aussi extraordinaire. »
Il est l’un des rares rénovateurs de la sculpture après Brancusi et Giacometti. Cependant, son œuvre est inclassable. Jamais assimilée à une école, elle repose sur l’exploration des énergies. Les mouvements aléatoires traduisent dans son œuvre son désir de mettre en exergue les sources d’énergie qui appartiennent à par entière aux œuvres de Takis.
